Quelle est la différence entre « Vintage », « Rétro » et « néo-rétro » ?

Le mot vintage est utilisé aujourd’hui, un peu, comme « fourre-tout », par extension pour toute pièce un tant soit peu « rétro » au sens large et il est parfois difficile de faire la distinction.
Toutefois, voici ce qui nous semble être de « bonnes » définitions.

Le Rétro concerne les vêtements appartenant à la première moitié du XXe siècle de 1900 à 1949. Le Vintage lui, regroupe les années 1950 à 1990. Quant au Néo-rétro: désigne les vêtements d’inspiration Vintage créés dans les années 2000 et 2010.

Alors pourquoi acheter vintage ?

L’éternel recommencement : la mode est un cycle ! La mode passe d’un style avant-gardiste à une tendance de fond, pour finalement tomber en désuétude voire dans le « kitsch » … puis il peut y avoir un retour : le « revival ».

Toute tendance neuve est vouée à s’effacer pour mieux revenir… Autrement, transformée.

Le vintage est alors une alternative. Il est à la fois une réaction à la massification de la mode appelée « fast fashion », permet une prise en compte d’un patrimoine artisanal et culturel comme le Made in France, et enfin, sers à valoriser les belles choses de qualité.

« Fast fashion » ou le gaspillage vestimentaire :

  • Mode jetable et tendances qui ne durent pas dans le temps
  • Sollicitations toujours plus intensives du marketing pour des produits qui n’en valent pas la peine
  • Qualité des tissus inégale
  • Course aux profits des entreprises de la fast fashion
  • Impact délétère sur notre environnement : pollution des sols et de l’eau, de l’air et une valorisation des déchets peu maitrisée
  • Exploitation d’une main d’œuvre peu chère qui pourrait être assimilée à de l’esclavagisme moderne ! Le travail est rémunéré en dessous du seuil de pauvreté, certaines fois il y a recours au travail des enfants, les conditions de travail peuvent être en dehors des normes de sécurité des personnes et les droits sociaux ne sont pas toujours respectés.

Des articles intéressants sont à retrouver sur le site d’information Novethic, de l’ADEME intitulée « la mode sans dessus-dessous » et du dossier du site de France Nature et Environnement, association d’utilité publique, intitulé « L’épopée du textile, partie 1 : du champ à la boutique » nous pouvons appréhender l’ampleur du gaspillage vestimentaire, voici les liens :

https://fne.asso.fr/dossiers/l-epopee-du-textile-partie-1-du-champ-a-la-boutique

http://multimedia.ademe.fr/infographies/infographie-mode-qqf/

https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/infographie-les-10-chiffres-chocs-du-gaspillage-vestimentaire-a-avoir-en-tete-avant-de-faire-les-soldes-146769.html

Sommes-nous devenus complètement fous ?

  • 100 milliards de vêtements sont vendus dans le monde par an, en 14 ans (de 2000 à 2014) la production a doublé
  • L’équivalent d’une benne de vêtements est jetée chaque seconde
  • 70 % de notre garde-robe ne sera jamais portée
  • 93% des vêtements sont portés moins d’une fois par mois

Chaque année, c’est 2,6 milliards de textiles et chaussures en France qui sont vendus.

Un Français achète 9 kg de vêtements : il donne 3 kg, le reste dort dans les placards ou est incinéré dans les ordures ménagères.

Qu’attend-on pour agir ?

Acheter vintage et opter pour l’upcycling s’avèrent être de bons choix.

Le surcyclage permet de transformer des matériaux destinés à être jetés car démodés ou abimés, en produits plus utiles ou de meilleure qualité. L’upcycling est une pratique « artisanale » et de « récupération ». Associée à la tendance du Vintage elle permet d’être une bonne solution.

Refaire du neuf avec du vieux ne date pas d’hier ! Dans l’industrie de la mode, l’upcycling a fait sa première apparition en 1989 lors du défilé du créateur Martin Margiela. Les vêtements que portaient les mannequins ont été conçus à partir de sacs plastiques.

C’est cette conjonction entre le rejet de la fast fashion et l’engouement pour une mode plus durable qui amène le vintage, et par extension l’upcycling, sur le devant de la scène.

La technique de surcyclage permet de :

  • Récupérer des matériaux comme des chutes de tissus pour fabriquer de nouveaux produits : « Déconstruire » un produit pour en fabriquer un autre, en le découpant par exemple. Un ancien drap en coton troué peut facilement se transformer en Tote bag en quelques coups de ciseaux
  • Ne pas recourir à une industrie lourde : contrairement aux matières recyclées, le produit est découpé ou détourné de son usage premier. Le produit fini est valorisé par rapport au départ : il est d’une plus grande utilité ou de meilleure qualité
  • Surcycler soi-même est facile, il suffit de personnaliser un vieux vêtement, de le réutiliser différemment ou de le réparer. Le Do It Yourself (faire soi-même) offre la possibilité d’une seconde vie pour les vieux vêtements qui peuvent se transformer en pièces uniques et personnalisées sans dépenser beaucoup d’argent.

L’upcycling a donc toute son utilité pour lutter contre le gaspillage vestimentaire, la pollution de notre environnement et le réchauffement climatique.

Un schéma montrant la valorisation française par la réutilisation (à gauche) et le réemploi (à droite):

Vive les 5 R !

  • Réduire : Réduire ses achats, pour aller vers une mode plus durable et responsable :
  • Moins d’émissions de gaz à effet de serre et d’utilisation de ressources naturelles lors de la fabrication (des usines, ateliers) du transport (milliers de kilomètres pour livrer par avion ou camion).
  • Moins de déchets textiles et de pollution de l’environnement (matières synthétiques non-biodégradables, engrais et produits chimiques, pollution des eaux dû à la teinture, …)
  • Un système plus social et juste pour les ouvriers de cette industrie.
  • Réparer ou transformer les vêtements abîmés (Upcycling)

Réparer permet d’augmenter la durée de vie de nos vêtements pour ainsi les utiliser plus longtemps.

La customisation des vêtements, en ajoutant divers accessoires, ou une transformation totale (faire d’un jean trop usé un short…).

  • Recycler
  • Réemployer

Réutiliser, revendre ou échanger nos vêtements que nous ne portons plus. La mode seconde main donc le réemploi est une bonne solution pour lutter contre la surproduction et la surconsommation de produits de mode. Et c’est une des alternatives pour réduire l’impact de la Fast Fashion.

  • Refuser

La recherche de la frugalité afin d’apprécier le vêtement acheté : en ai-je vraiment besoin ?

Acheter vintage et upcyclé : le manifesto d’Upcycline pour une mode plus engagée

Pour nous en tant que consommateur :

  • Une charge émotionnelle à ressentir,
  • Une histoire à raconter (pour chaque vêtement),
  • Une pièce rare à chiner qui sera en accord avec votre personnalité.
  • La valorisation du passé (anciennes marques disparues, ancien savoir-faire…)
  • Des pièces de qualité à apprécier,
  • Un art de vivre,
  • Un style personnalisé voire unique à inventer (Un mélange des genres et des époques = être original et inventif),
  • Une réduction de son budget = une économie à réaliser (même si la tendance de fond fait que les prix augmentent…),
  • Une prise de conscience en se rendant compte des achats inutiles que l’on a pu faire.

Pour l’environnement :

  • Un appel au réemploi des vêtements de qualité
  • Un environnement plus durable, notre planète plus saine ! L’industrie textile est la seconde industrie la plus polluante au monde
  • Une extraction et une utilisation de matières premières moindre
  • Des matières naturelles ou artificielles qui ne sont pas forcément polluantes (chanvre, lin, tencel) mais sont tout de même des ressources limitées
  • Une limitation des déchets et surtout de leur destruction, étape très polluante : en tout cas, on allonge leur durée de vie et on éloigne leur destruction dans le temps.

Pour notre rôle sociétal :

  • Fédérer les générations,
  • Soutenir la Slow Fashion,
  • Être un maillon de l’économie circulaire,
  • Aider des personnes en difficulté socialement grâce à la réinsertion,
  • Soutenir une filière pourvoyeuse d’emplois en France.

DECIDONS DE MIEUX CONSOMMER : C’EST ESSENTIEL 😀

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